La baleine à bosse

Les baleines à bosse sont présentes dans tous les océans et mers. Elles migrent des eaux polaires où elles se nourrissent vers les eaux tropicales ou subtropicales pour se reproduire et avoir leurs petits.

Vous pourrez les admirer depuis le bateau ou en nageant à leurs côtés dans de nombreux pays tels que Madagascar, Mayotte, La Réunion, le Mozambique, l’Afrique du Sud, les Açores, la Dominique, la République dominicaine, le Mexique, la Polynésie, Palau, Tonga, en Australie pour n’en citer que quelques-uns !

Lors d’une plongée, les rencontres fortuites avec les baleines à bosse restent exceptionnelles, mais arrivent chaque année !

Elles peuvent avoir lieu au cours d’une croisière à Socorro au Mexique sur les mois d’hiver, de janvier à mars.

En Afrique du Sud, il est possible de les apercevoir lors du fameux « sardine run » en juin et juillet.

Les baleines arrivent dans la zone de Moorea en Polynésie en juillet et sont présentes jusqu’en novembre. Les plus chanceux pourront les croiser au cours d’une plongée.

Quelques zones dans le monde autorisent la mise à l’eau lors d’une excursion en snorkeling pour voir les baleines. Vous pourrez nager avec elles et les observer en apnée ou depuis la surface dans de nombreux pays.

Dans l’Océan Indien, il est possible de se mettre à l’eau avec elles en saison, de juillet à octobre à La Réunion et au Mozambique.

La Polynésie française est célèbre aussi pour ses activités avec les cétacés. L’île de Rurutu les accueille chaque année de juillet à octobre. Les conditions sont idéales puisque l’observation se fait dans la baie. Les îles de Moorea et Tahiti ne sont pas en reste, et il est également possible de nager en compagnie des baleines.

Côté Océanie, les excursions avec les baleines à bosse se font de mai à novembre dans de nombreuses régions en Australie. Vous pourrez les observer dans le Queensland, au New South Wales, en Tasmanie ou dans le Western Australia. Environ 30 000 individus traversent la zone de Ningaloo Reef à Exmouth, représentant une des plus grandes concentrations dans l’hémisphère Sud.

Les mises à l’eau sont possibles et se font selon les régulations mises en place.

Toujours dans le Pacifique, le royaume de Tonga est réputé pour la fréquentation des baleines à bosse, et on peut nager en leur compagnie.

Pour les plus passionnés et désireux de multiplier les immersions et observations, des croisières de 7 nuits en République dominicaine au Banc d’Argent ont lieu chaque année de janvier à avril. Seulement quelques bateaux sont autorisés à naviguer dans la zone. Plusieurs mises à l’eau sont effectuées par jour, en petit groupe, ce qui vous donne la chance de nager avec les baleines et de les observer de très près !

Le « whale-watching » ou observation depuis le bateau est une excursion organisée dans de nombreux pays où la mise à l’eau avec les mammifères marins est interdite.

Au Mexique, c’est dans la baie de Cabo San Lucas ou à Magdalena Bay en hiver, qu’il est possible de voir sauter ces géants des mers.

Vous pourrez les voir aussi lors d’un séjour à Hawaï de janvier à avril.

Dans l’Océan Indien, Madagascar, La Réunion, l’Île Maurice, Mayotte, ou le Mozambique sont des destinations où des sorties sont organisées de juillet à octobre.

En Australie, vous pourrez les observer à Hervey Bay de juillet à novembre et dans la baie de Sydney de mai à novembre.

D’où vient ce nom « baleine à bosse »

Elles sont ainsi nommées en raison de la petite bosse située juste devant leur nageoire dorsale. Celle-ci est mise en évidence lorsque la baleine se prépare à plonger dans les abysses. Elle élève alors son dos au-dessus de la surface et le courbe. La baleine à bosse peut mesurer jusqu’à 17 m, peser 40 tonnes et vivre une cinquantaine d’années.

Elles sont poilues

Si vous avez la chance de les regarder de près, vous apercevrez des petites bosses de la taille d’une balle de golf sur le dessus de leur tête. On les appelle des tubercules et chacun d’eux contient un poil !

Mais à quoi sert-il ? Les scientifiques pensent qu’il est utilisé comme un organe sensoriel pour détecter des proies, des changements dans les courants ou de température. Les tubercules seraient utiles pour augmenter la portance et réduire la résistance de l’eau.

La queue de la baleine est unique

Ce n’est pas seulement la queue de la baleine qui est unique, mais chaque individu a une queue unique ! Comme les empreintes digitales d’un être humain, toutes les queues des baleines à bosse ont leur propre motif. C’est grâce à ce trait particulier que les scientifiques peuvent les identifier et les répertorier.

Elles n’ont pas de dent

Il est assez ironique de constater qu’au lieu d’avoir des dents, les baleines à bosse ont des fanons, auxquels sont attachés des poils, un peu comme ceux de votre brosse pour vous aider à garder vos dents propres. Les fanons agissent comme un tamis géant leur permettant de séparer leur nourriture de l’eau.

Elles ont 3 estomacs

Bien que carnivores, les baleines à bosse se nourrissent de petits poissons et de krill et ont plusieurs estomacs. C’est le cas également des ruminants, et montre que baleines et les vaches ont un ancêtre commun ! Leurs 3 estomacs servent évidemment à la digestion, mais aussi à faire des provisions ! Les baleines, particulièrement celles de l’hémisphère Sud, jeûnent pour une très longue période. Grâce à cette capacité à vivre sur leurs réserves, elles peuvent ne pas manger pendant 5 ou 8 mois, lors de la reproduction en zone tropicale. Elles reprennent leur alimentation une fois de retour en Antarctique.

On peut déterminer l’âge d’une baleine grâce au cérumen accumulé

Pendant les mois d’été, les baleines produisent un cérumen de couleur claire, et de couleur foncée lorsqu’elles migrent vers des régions plus chaudes avant l’arrivée de l’hiver. Un bouchon d’oreille se forme alors, compris de couches alternativement claires et foncées permettant une estimation de l’âge.

Elles ne dorment que d’un œil

Plus exactement, avec une moitié de cerveau à la fois ! Elles ont développé une incroyable technique pour contrôler leur sommeil. Elles gardent une moitié de cerveau éveillé alors que l’autre est au repos. Celle qui reste active commande la nage et les remontées obligatoires en surface pour respirer et ne pas se noyer. Pendant cette phase, elles restent proches de la surface ou du fond. Après chaque respiration, elles descendent en général plus en profondeur pour s’assoupir de nouveau. Ces phases durent de 30 à 60 min.

La maternité de la baleine est l’histoire d’une vie

Les grossesses durent généralement un an et elles peuvent avoir un petit, tous les 2 ou 3 ans tout au long de leur vie ! La baleine n’a pas de phase de ménopause.

Chaque baleineau, de 4 à 5 m de long à la naissance, a besoin d’environ 45 litres de lait par jour pour vivre ! Il tète jusqu’à l’âge de 6 à 12 mois et reste avec sa mère pendant 2 à 3 ans.

Sa gorge possède des plis qui se gonflent, augmentant ainsi la capacité de sa bouche. L’adulte peut atteindre 17 m de long et peser jusqu’à 25 tonnes, la femelle est parfois plus grande que le mâle. Son corps est plutôt massif. Son dos est gris noir et son ventre est plutôt blanc.
Elle possède 2 grandes pectorales blanches et noires (chaque individu a son propre dessin sur les nageoires pectorales). Elle est dotée de multiples tubercules sur le rostre. La tête est assez courte et aplatie. Elle possède une petite bosse sur le dos avec une petite nageoire. Cette bosse et son dos rond sont à l’origine de son nom.
La baleine à bosse fait surface pour expulser un souffle pouvant atteindre 3 m de haut. Sa longévité est estimée à 40 ans.
Elle se déplace lentement en ondulant son corps (environ 8 km/h).

Elle se nourrit de krill, de lançons, de harengs, de capelans, de maquereaux ou de sardines dans les eaux froides puis se dirige vers les eaux plus chaudes pour s’accoupler et mettre bas.
Sa technique de pêche est très originale. En groupe, elle entoure un banc de poissons, puis crée un filet de bulles pour piéger ses proies. Elle peut aussi frapper la surface de l’eau avec sa nageoire caudale. Quelques dauphins peuvent aussi profiter de cette pêche miraculeuse. La baleine à bosse vit seule en général, elle peut parfois intégrer un groupe pendant quelques heures puis elle continue sa route.

La baleine à bosse atteint sa maturité sexuelle vers l’âge de 4 ans. Les chants et les parades de séduction sont spectaculaires. C’est un véritable ballet. Pour séduire la belle, les combats entre mâles sont parfois intenses. La danse et les chants s’intensifient au fur et à mesure que les mâles arrivent ou repartent. Les sauts peuvent atteindre 5 m de haut, elle peut aussi se mettre sur le côté et frapper l’eau avec ses nageoires, ou encore frapper la surface avec sa queue. Seuls les mâles chantent pendant la parade nuptiale.

Ces chants et grognements sont probablement aussi une forme de communication. L’accouplement à lieu dans les eaux chaudes, la gestation dure onze mois et la baleine revient mettre bas dans les lagons chauds et protégés. En général la baleine ne donne naissance qu’à un baleineau tous les 2 ans. A sa naissance, le baleineau pèse déjà plus d’une tonne pour 4 m de long, il sera autonome à 4 ans. La mère va l’allaiter pendant 5 mois et le protéger notamment des épaulards qui n’hésitent pas à attaquer les mères pour tuer les petits.

La baleine à bosse est une bavarde ! ses vocalises sont très étudiées par les scientifiques : chants, sifflements, grognements sont très variés. Ils peuvent différer selon le groupe, ce qui laisse penser qu’il existe un véritable dialecte entre les groupes. Ces sons leur servent aussi de sonars qui peuvent être altérés par les bruits des bateaux. En 1996, un biologiste américain a décrit le chant des baleines comme étant « le plus complexe du règne animal ». Le chant de la parade sexuelle est différent de celui de la pêche.

Ses 2 principaux ennemis sont les hommes et l’orque. Les combats avec l’épaulard sont parfois rudes et les baleineaux sont souvent tués. Mais nous sommes son principal danger. La population a été décimée de plusieurs millions en 100 ans de pêche ! La Commission Baleinière Internationale (CBI) a pour mission de gérer la chasse (date d’ouverture et de fermeture) et de définir des sanctuaires et des zones de refuge. Cette convention a été ratifiée en 1946 par 45 pays, dont la France.