L’Hippocampe Pygmee
Rencontrer, plonger et observer les hippocampes pygmée
Les deux principales espèces d’hippocampe pygméee sont généralement observées dans l’océan Indo Pacifique : Philippines, Indonésie, Papouasie Nouvelle Guinée, Nouvelle Calédonie, Australie ou encore les îles Salomon. Ce petit cheval des mers, délicat, est difficile à observer en plongée, mais une fois l’œil habitué aux gorgones, on le repère assez vite et on ne se lasse de l’admirer !
Découvrir
Le mot hippocampe, qui vient du grec, signifie « cheval courbé ».
Le terme pygmée désigne des espèces de petite taille.
L’hippocampe pygmée ou pygmy seahorse appartient à la famille Syngnathidae, qui sont des poissons osseux, et à la famille des hippocampes qui comprend plus de 70 espèces. Il fait partie des plus petites espèces d’hippocampes au monde avec une taille maximale de 2 centimètres.
On peux dire que cet animal est totalement fascinant, moitié dragon, moitié cheval, un nom qui vient tout droit de la mythologie, et il est si difficile à observer.
Il existe de nombreuses espèces d’hippocampes nains, certaines sont endémiques.
Les 2 hyppocampes pygmées les plus communs sont l’hippocampus bargibanti withley et l’hippocampus denise.
L’hippocampe bargibanti a été découvert par hasard en Nouvelle Calédonie par le biologiste Georges bargibant. Il a un museau court et un corps entièrement recouvert d’excroissances roses ou oranges, ce corps est blanc ou gris clair avec une nageoire dorsale et des yeux vifs qui sont mobiles indépendamment. Avec sa queue, il s’agrippe aux gorgones Muricella de la même couleur que lui , dans lesquelles il se fond totalement. Son art du camouflage est extraordinaire, c’est ce qui lui permet d’échapper à ses prédateurs.
L’hippocampe denise est encore plus petit il mesure en moyenne 1,6 cm, il possède un corps jaune et orange et très peu d’excroissances. Très longtemps, l’hippocampe denise a été considéré comme le juvénile de l’hippocampe Bargibanti. Son nom vient de la photographe Denise Tackett, qui fut une des premières à étudier cette espèce. Lui aussi est mimétique aux gorgones dans lesquelles il vit.
Leur reproduction est assez particulière, elle varie selon l’endroit. Après une danse nuptiale, où les partenaires s’accrochent mutuellement avec leurs queues préhensiles, le mâle change de couleur pour plaire à sa belle.
La parade est telle que l’accouplement peut durer la journée entière. La femelle donne délicatement ses œufs au mâle qui les garde précieusement dans une poche sous sa queue. Il va alors onduler pour faire tomber les œufs dans sa poche.
C’est donc lui qui sera « enceint », une grossesse masculine incroyable qui va durer 21 jours. L’expulsion des bébés peut durer la journée entière et est très éprouvante pour le mâle.
Ce sont des poissons carnivores, ils se nourrissent de crevettes et de larves, qu’ils gobbent, ils ne possèdent pas de dents, ni d’estomac, ils doivent donc se nourrir en permanence. Il se déplace très lentement et à la verticale, grâce à des petites propulsions et des nageoires minuscules.
Les prédateurs sont nombreux, les raies, requins, poissons-crapauds ou encore rémoras.
Toutes les espèces d’hippocampes aussi sont menaçées par l’homme ! Pêchés pour les aquariums, pour soigner tout un tas de maux ou encore pour les boutiques de souvenirs. Pour son malheur, on lui prête de nombreuses vertus aphrodisiaques.
Ces deux espèces sont principalement observées dans l’océan Indo Pacifique : Philippines, Indonésie, Papouasie Nouvelle Guinée, Nouvelle Calédonie, Australie ou encore les îles Salomons.
Il existe de nombreuses espèces d’hippocampes pygmées et certaines sont endémiques, comme celle de Waléa, visible uniquement autour de cette superbe petite île indonésienne.
En 2009, 5 nouvelles espèces ont été découvertes, dont une en Mer Rouge : l’hippocampe pygmée de Debelius
En apprendre plus sur l’hippocampe pygmee avec Fishipedia